Thérèse considère ici la gloire de Jeanne, gloire qui ne se manifeste pas tant à ses yeux par l'éclat de ses victoires sur les anglais ou du sacre de Charles VII que par sa constance héroïque au sein de la souffrance, lorsque, trahie comme son divin Maître, elle fut fait prisonnière. Car ce fut dans l'abandon et les douleurs de son cachot puis dans son martyre qu'elle acquit ce cachet de sainteté qui couronna son front d'un trophée plus glorieux que tous les honneurs terrestres. Ainsi, par son exemple lui-même reflet de la vie du Christ, nous trouverons des charmes dans la souffrance elle-même qui se fera communion d'amour avec le Seigneur.
A propos de la mélodie utilisée
Aucune mélodie n'ayant été indiquée pour cette poésie, j'ai choisi de lui adapter celle proposée pour le poème PN53 (Pour Sœur Marie de la Trinité), qui avait la même versification. Cependant, comme les strophes n'avaient pas le même nombre de vers (4 au lieu de 8), et que le nombre de couplets était impair (5), j'ai inséré un passage musical entre les couplets 2 et 3 pour palier à la strophe manquante.
On trouvera plus bas une vidéo musicale supplémentaire spécialement conçue pour la poésie PN53.
Version chantée de cette poésie avec paroles affichées sur l'image :
Version musicale avec les paroles pour accompagner les chanteurs :
Version musicale du poème PN53 (Pour sœur Marie de la Trinité) :
Paroles intégrales de la poésie à Jeanne d'Arc :
1
Seigneur, tu m'as choisie dès ma plus tendre enfance,
Et je puis m'appeler l’œuvre de ton amour...
Je voudrais, ô mon Dieu ! dans ma reconnaissance,
Oh ! je voudrais pouvoir te payer de retour !...
Jésus mon Bien-Aimé, quel est ce privilège ?
Pauvre petit néant, qu'avais-je fait pour toi ?
Et je me vois placée dans le royal cortège
Des vierges de ta cour, aimable et Divin Roi !
2
Hélas je ne suis rien que la faiblesse même ;
Tu le sais, ô mon Dieu ! je n'ai pas de vertus...
Mais tu le sais aussi, le seul ami que j'aime,
Celui qui m'a charmée, c'est toi, mon Doux Jésus !...
Lorsqu'en mon jeune cœur s'alluma cette flamme
Qui se nomme l'amour, tu vins la réclamer....
Et toi seul, ô Jésus ! pus contenter une âme
Qui jusqu'à l'infini avait besoin d'aimer.
3
Comme un petit agneau loin de la bergerie,
Gaiement je folâtrais ignorant le danger ;
Mais, ô Reine des Cieux ! ma Bergère chérie,
Ton invisible main savait me protéger.
Aussi tout en jouant au bord des précipices,
Déjà tu me montrais le sommet du Carmel ;
Je comprenais alors les austères délices
Qu'il me faudrait aimer pour m'envoler au Ciel.
4
Seigneur, si tu chéris la pureté de l'ange,
De cet esprit de feu qui nage dans l'azur,
N'aimes-tu pas aussi s'élevant de la fange
Le lys que ton amour a su conserver pur ?
S'il est heureux, mon Dieu, l'ange à l'aile vermeille
Qui paraît devant toi brillant de pureté,
Ma joie dès ici-bas à la sienne est pareille
Puisque j'ai le trésor de la virginité !...
Seigneur, tu m'as choisie dès ma plus tendre enfance,
Et je puis m'appeler l’œuvre de ton amour...
Je voudrais, ô mon Dieu ! dans ma reconnaissance,
Oh ! je voudrais pouvoir te payer de retour !...
Jésus mon Bien-Aimé, quel est ce privilège ?
Pauvre petit néant, qu'avais-je fait pour toi ?
Et je me vois placée dans le royal cortège
Des vierges de ta cour, aimable et Divin Roi !
2
Hélas je ne suis rien que la faiblesse même ;
Tu le sais, ô mon Dieu ! je n'ai pas de vertus...
Mais tu le sais aussi, le seul ami que j'aime,
Celui qui m'a charmée, c'est toi, mon Doux Jésus !...
Lorsqu'en mon jeune cœur s'alluma cette flamme
Qui se nomme l'amour, tu vins la réclamer....
Et toi seul, ô Jésus ! pus contenter une âme
Qui jusqu'à l'infini avait besoin d'aimer.
3
Comme un petit agneau loin de la bergerie,
Gaiement je folâtrais ignorant le danger ;
Mais, ô Reine des Cieux ! ma Bergère chérie,
Ton invisible main savait me protéger.
Aussi tout en jouant au bord des précipices,
Déjà tu me montrais le sommet du Carmel ;
Je comprenais alors les austères délices
Qu'il me faudrait aimer pour m'envoler au Ciel.
4
Seigneur, si tu chéris la pureté de l'ange,
De cet esprit de feu qui nage dans l'azur,
N'aimes-tu pas aussi s'élevant de la fange
Le lys que ton amour a su conserver pur ?
S'il est heureux, mon Dieu, l'ange à l'aile vermeille
Qui paraît devant toi brillant de pureté,
Ma joie dès ici-bas à la sienne est pareille
Puisque j'ai le trésor de la virginité !...
Plus d'infos sur la poésie PN53
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