tag:blogger.com,1999:blog-87260670231916959062024-03-01T13:58:39.836+01:00Poèmes de Thérèse de LisieuxPoèmes de Sainte Thérèse de l'Enfant-JésusJean-Myriam Chevalierhttp://www.blogger.com/profile/10798783978739052201noreply@blogger.comBlogger7125tag:blogger.com,1999:blog-8726067023191695906.post-52613659546554191192020-06-25T15:00:00.000+02:002020-07-05T10:31:59.722+02:00L'atome du Sacré-Cœur<div style="text-align: justify;">
Cette poésie pourrait également s'intituler: "L'atome du Cœur Eucharistique de Jésus", tant le lien entre ces deux attributs y est étroit. Le refrain d'abord scelle la donation de tout son être au Cœur de Jésus. Puis les couplets 1 à 7 décrivent d'une manière imagée l'âme qui, se jetant dans ce Cœur Sacré présent au tabernacle, y trouve refuge, consolation et force, comme on le voit par ces vers: "Je suis à ta porte La nuit et le jour", "Fais-moi un doux nid Dans le saint Ciboire", "Ton aile... Devient mon abri", "Ton regard m'enflamme", "Ta voix me ravit, Et ton cœur me presse", "Ta main me soulage", "Tu rends le courage", "Console mon cœur"... La strophe 9 montre ensuite comment la grâce du Christ inonde le cœur de celui qui s'est détaché du monde. Enfin, les strophes 8 et 10 couronnent le tout par un élan d'amour vers le Dieu de l'hostie.<br />
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: large;">
</span> </div>
<h3 style="text-align: left;">
A propos de la mélodie utilisée</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<br />
Bien qu'aucune mélodie n'ait été indiquée pour cette poésie, la structure unique du refrain ainsi que certaines tournures de paroles m'ont permit de retrouver avec une quasi certitude l'air original qui serait le cantique de communion autrefois populaire "Le Voici l'Agneau si doux". Non seulement la versification des couplets et du refrain sont identiques (ce que je n'ai pas vu sur une centaine d'autres cantiques), mais les paroles elles-mêmes font pencher sur cette piste pour deux raisons. D'abord à cause de certaines similitudes comme “Consume mon âme Jésus, sans retour” (PN 15, couplet 4) et “Consume mon
âme En cet heureux jour” (Le voici l’Agneau si doux, couplet 4), mais également par le refrain qui dans le manuscrit de Thérèse a été réécrit, très probablement pour mieux s'adapter à la mélodie. En effet, la première version qui était:<br />
<br />
<i>L'atome du Sacré-Cœur</i><br />
<i>Lui donne sa vie.</i><br />
<i>Voilà sa joie, son bonheur :</i><br />
<i>« Charmer le Seigneur ! »</i><br />
<br />
aurait fait tomber le "e" du mot "atome" sur le temps fort, ce qui musicalement est assez médiocre, tandis que la correction "Ton atome, Divin Cœur" s'ajuste à merveille.<br />
<br />
<br /></div>
<h3 style="text-align: left;">
Version chantée de cette poésie avec paroles affichées sur l'image :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/v_IuK0oNTVA?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br /></div>
<h3 style="text-align: left;">
Version musicale avec les paroles pour accompagner les chanteurs :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/TP02w_ywA2s?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br />
<h3 style="text-align: left;">
Paroles intégrales de la poésie :</h3>
<h3>
</h3>
<div style="text-align: center;">
REFRAIN :<br />
Ton atome, Divin Cœur,<br />
Te donne sa vie !<br />
Voilà sa paix, son bonheur :<br />
Te charmer, Seigneur.<br />
<br />
1<br />
Je suis à ta porte<br />
La nuit et le jour ;<br />
Ta grâce me porte :<br />
Vive ton amour !...<br />
<br />
2<br />
O cache ta gloire !<br />
Fais-moi un doux nid<br />
Dans le saint Ciboire<br />
Le jour et la nuit.<br />
<br />
3<br />
Ton aile, ô merveille !<br />
Devient mon abri.<br />
Quand je me réveille,<br />
Jésus, tu souris...<br />
<br />
4<br />
Ton regard m'enflamme,<br />
Mon unique amour :<br />
Consume mon âme,<br />
Jésus, sans retour !<br />
<br />
5<br />
Remplie de tendresse<br />
Ta voix me ravit,<br />
Et ton cœur me presse,<br />
O mon doux Ami !...<br />
<br />
6<br />
Ta main me soulage<br />
Et me sert d'appui.<br />
Tu rends le courage<br />
Au cœur qui gémit.<br />
<br />
7<br />
De toute fatigue<br />
Console mon cœur,<br />
Et pour le prodigue<br />
Sois le Bon Pasteur.<br />
<br />
8<br />
Oh ! le doux spectacle,<br />
Prodige d'amour !<br />
Dans le tabernacle<br />
Je reste toujours.<br />
<br />
9<br />
Dégagé(e) du monde<br />
Et sans nul appui,<br />
Ta grâce m'inonde,<br />
Mon unique ami !...<br />
<br />
10<br />
Oh ! quel doux martyre !<br />
Je brûle d'amour !<br />
Vers toi je soupire,<br />
Jésus, chaque jour !...</div>
<div style="text-align: left;">
<br />
<br />
<h3>
<a href="http://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/pn-15" rel="nofollow" target="_blank">Plus d'infos sur ce poème</a></h3>
<br />
<br />
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<div class="blogger-post-footer">Visionner les vidéos en plein écran :</div>Jean-Myriam Chevalierhttp://www.blogger.com/profile/10798783978739052201noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8726067023191695906.post-43984563331314659992020-05-31T22:30:00.000+02:002020-06-21T18:58:44.242+02:00Cantique à la Vénérable Jeanne d'Arc<div style="text-align: justify;">
Dans son "Cantique pour obtenir la canonisation de la Vénérable Jeanne d'Arc" (de son titre d'origine), Thérèse retrace les grandes lignes de la vie de cette sainte, en rappelant notamment comment n'étant alors que faible enfant elle fut appelée du Ciel pour commander à une armée de fiers soldats, chassa l'ennemi hors du royaume de France et redonna l'autorité à son prince en le faisant sacrer solennellement; mais elle insiste surtout sur l'aspect de ses vertus héroïques dont le sceau suprême fut le sacrifice de sa vie sur le bûcher qui fit d'elle une martyre pour le salut de la patrie. Les dernières strophes supplient la sainte afin qu'elle sauve de nouveau la France aujourd'hui si coupable, conserve l'innocence menacée dans le cœur des enfants, et communique aux âmes choisies ses flammes d'apôtre et de martyre.<br />
<br /></div>
<h3 style="text-align: left;">
Version chantée de cette poésie avec paroles affichées sur l'image :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/89VxQ942sK8?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br /></div>
<h3 style="text-align: left;">
Version musicale avec les paroles pour accompagner les chanteurs :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/UOr26usA2PM?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br />
<h3 style="text-align: left;">
Paroles intégrales de la poésie :</h3>
<h3>
</h3>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: center;">
<i>Un vers en gras est un vers modifié par moi-même afin de prendre en compte</i><br />
<i>la canonisation de Jeanne</i><i> (l'original est ensuite placé
entre crochets).</i><br />
<i><i><i>Dans la vidéo ci-dessus, </i></i>le refrain 1 est remplacé par le refrain 5 </i><i><i>pour le même motif</i>;</i><br />
<i>par ailleurs, la strophe 12 et son refrain </i><i><i>ne sont pas chantés car </i>ayant trait à la vie monastique. </i></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
1<br />
Dieu des armées, l'Eglise tout entière<br />
<b>Vient en ce jour honorer à l'Autel</b><br />
[Voudrait bientôt honorer à l'Autel]<br />
Une Martyre, une Vierge guerrière,<br />
Dont le doux nom retentit dans le Ciel.<br />
<br />
[REFRAIN 1 :<br />
Par ta Puissance,<br />
O Roi du Ciel,<br />
Donne à Jeanne de France<br />
L'Auréole et l'Autel !<br />
(reprise des deux derniers vers)]<br />
<br />
ou<br />
<br />
REFRAIN 5 :<br />
Notre espérance<br />
Repose en vous :<br />
Sainte Jeanne de France,<br />
Priez, priez pour nous !<br />
(reprise des deux derniers vers) <br />
<br />
2<br />
Un conquérant pour la France coupable,<br />
Non ce n'est pas l'objet de son désir ;<br />
De la sauver, Jeanne seule est capable :<br />
Tous les héros pèsent moins qu'un martyr !<br />
<br />
3<br />
Jeanne, Seigneur, est ton œuvre splendide :<br />
Un cœur de feu, une âme de guerrier !<br />
Tu les donnas à la Vierge timide<br />
Que tu voulais couronner de laurier.<br />
<br />
4<br />
Jeanne entendit dans son humble prairie<br />
Des voix du Ciel l'appeler au combat ;<br />
Elle partit pour sauver la patrie,<br />
La douce Enfant à l'armée commanda.<br />
<br />
5<br />
Des fiers guerriers, elle gagna les âmes ;<br />
L'éclat divin de l'Envoyée des Cieux,<br />
Son pur regard, ses paroles de flammes<br />
Surent courber les fronts audacieux....<br />
<br />
6<br />
Par un prodige unique dans l'histoire<br />
On vit alors un monarque tremblant<br />
Reconquérir sa couronne et sa gloire<br />
Par le moyen d'un faible bras d'enfant.<br />
<br />
7<br />
Ce ne sont pas de Jeanne les victoires<br />
Que nous voulons célébrer en ce jour ;<br />
Nous le savons, ses véritables gloires<br />
Ce sont, mon Dieu, ses vertus, son amour.<br />
<br />
8<br />
En combattant, Jeanne sauva la France ;<br />
Mais il fallait que ses grandes vertus<br />
Fussent marquées du sceau de la souffrance,<br />
Du sceau divin de son Epoux Jésus !<br />
<br />
9<br />
Sur le bûcher, sacrifiant sa vie,<br />
Jeanne entendit la voix des Bienheureux ;<br />
Elle quitta l'exil pour la Patrie,<br />
L'Ange Sauveur remonta vers les Cieux !...<br />
<br />
10<br />
Jeanne, c'est toi notre unique espérance :<br />
Du haut des Cieux, daigne entendre nos voix !<br />
Descends vers nous, viens convertir la France,<br />
Viens la sauver une seconde fois.<br />
<br />
REFRAIN 2 :<br />
Par la puissance<br />
Du Dieu Vainqueur,<br />
Sauve, sauve la France,<br />
Ange Libérateur !...<br />
(reprise des deux derniers vers) <br />
<br />
11<br />
Chassant l'anglais hors de toute la France,<br />
Fille de Dieu, que tes pas étaient beaux !<br />
Mais souviens-toi qu'aux jours de ton enfance<br />
Tu ne gardais que de faibles agneaux...<br />
<br />
REFRAIN 3 :<br />
Prends la défense<br />
Des impuissants ;<br />
Conserve l'innocence<br />
En l'âme des enfants.<br />
(reprise des deux derniers vers) <br />
<br />
[12<br />
Douce Martyre, à toi nos monastères !<br />
Tu le sais bien, les vierges sont tes sœurs ;<br />
Et comme toi, l'objet de leurs prières<br />
C'est de voir Dieu régner dans tous les cœurs.<br />
<br />
REFRAIN 4 :<br />
Sauver des âmes<br />
Est leur désir ;<br />
Ah ! donne-leur tes flammes<br />
D'Apôtre et de Martyre !<br />
(reprise des deux derniers vers)]<br />
<br />
13<br />
<b>Bien loin de nous s'est enfuie toute crainte,</b> <br />
[De tous les cœurs sera bannie la crainte]<br />
<b>Puisque l'Eglise a daigné couronner</b> <br />
[Quand nous verrons l'Eglise couronner]<br />
<b>Le front si pur de Jeanne notre Sainte ;</b> <br />
[Le front si pur de Jeanne notre Sainte,]<br />
<b>Bien hautement, oui, nous pouvons chanter :</b> <br />
[Et c'est alors que nous pourrons chanter :]<br />
<br />
REFRAIN 5 :<br />
Notre espérance<br />
Repose en vous :<br />
Sainte Jeanne de France,<br />
Priez, priez pour nous !<br />
(reprise des deux derniers vers) </div>
<div style="text-align: left;">
<br />
<br />
<h3>
<a href="http://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/pn-4" rel="nofollow" target="_blank">Plus d'infos sur ce poème</a></h3>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ </div>
</div>
</div>
<div class="blogger-post-footer">Visionner les vidéos en plein écran :</div>Jean-Myriam Chevalierhttp://www.blogger.com/profile/10798783978739052201noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8726067023191695906.post-18524651781117570092020-05-10T21:30:00.000+02:002020-05-10T22:06:34.987+02:00A Jeanne d'Arc<div style="text-align: justify;">
Thérèse considère ici la gloire de Jeanne, gloire qui ne se manifeste pas tant à ses yeux par l'éclat de ses victoires sur les anglais ou du sacre de Charles VII que par sa constance héroïque au sein de la souffrance, lorsque, trahie comme son divin Maître, elle fut fait prisonnière. Car ce fut dans l'abandon et les douleurs de son cachot puis dans son martyre qu'elle acquit ce cachet de sainteté qui couronna son front d'un trophée plus glorieux que tous les honneurs terrestres. Ainsi, par son exemple lui-même reflet de la vie du Christ, nous trouverons des charmes dans la souffrance elle-même qui se fera communion d'amour avec le Seigneur.<br />
<span style="font-size: large;"><br /></span>
<br />
<h3 style="text-align: left;">
<span style="font-size: large;">
</span>A propos de la mélodie utilisée</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
Aucune mélodie n'ayant été indiquée pour cette poésie, j'ai choisi de lui adapter celle proposée pour le poème PN53 (Pour Sœur Marie de la Trinité), qui avait la même versification. Cependant, comme les strophes n'avaient pas le même nombre de vers (4 au lieu de 8), et que le nombre de couplets était impair (5), j'ai inséré un passage musical entre les couplets 2 et 3 pour palier à la strophe manquante. </div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
On trouvera plus bas une vidéo musicale supplémentaire spécialement conçue pour la poésie PN53.<br />
<br />
<br /></div>
<h3 style="text-align: left;">
Version chantée de cette poésie avec paroles affichées sur l'image :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/vNjTkj_NOe4?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br /></div>
<h3 style="text-align: left;">
Version musicale avec les paroles pour accompagner les chanteurs :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/bf9ZYPombYg?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br /></div>
<h3 style="text-align: left;">
Version musicale du poème PN53 (Pour sœur Marie de la Trinité) :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/li712HDSeB4?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br />
<h3 style="text-align: left;">
Paroles intégrales de la poésie à Jeanne d'Arc :</h3>
<h3>
</h3>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
1<br />
Seigneur, tu m'as choisie dès ma plus tendre enfance,<br />
Et je puis m'appeler l’œuvre de ton amour...<br />
Je voudrais, ô mon Dieu ! dans ma reconnaissance,<br />
Oh ! je voudrais pouvoir te payer de retour !...<br />
Jésus mon Bien-Aimé, quel est ce privilège ?<br />
Pauvre petit néant, qu'avais-je fait pour toi ?<br />
Et je me vois placée dans le royal cortège<br />
Des vierges de ta cour, aimable et Divin Roi !<br />
<br />
2<br />
Hélas je ne suis rien que la faiblesse même ;<br />
Tu le sais, ô mon Dieu ! je n'ai pas de vertus...<br />
Mais tu le sais aussi, le seul ami que j'aime,<br />
Celui qui m'a charmée, c'est toi, mon Doux Jésus !...<br />
Lorsqu'en mon jeune cœur s'alluma cette flamme<br />
Qui se nomme l'amour, tu vins la réclamer....<br />
Et toi seul, ô Jésus ! pus contenter une âme<br />
Qui jusqu'à l'infini avait besoin d'aimer.<br />
<br />
3<br />
Comme un petit agneau loin de la bergerie,<br />
Gaiement je folâtrais ignorant le danger ;<br />
Mais, ô Reine des Cieux ! ma Bergère chérie,<br />
Ton invisible main savait me protéger.<br />
Aussi tout en jouant au bord des précipices,<br />
Déjà tu me montrais le sommet du Carmel ;<br />
Je comprenais alors les austères délices<br />
Qu'il me faudrait aimer pour m'envoler au Ciel.<br />
<br />
4<br />
Seigneur, si tu chéris la pureté de l'ange,<br />
De cet esprit de feu qui nage dans l'azur,<br />
N'aimes-tu pas aussi s'élevant de la fange<br />
Le lys que ton amour a su conserver pur ?<br />
S'il est heureux, mon Dieu, l'ange à l'aile vermeille<br />
Qui paraît devant toi brillant de pureté,<br />
Ma joie dès ici-bas à la sienne est pareille<br />
Puisque j'ai le trésor de la virginité !...</div>
<div style="text-align: left;">
<br />
<br />
<h3>
<a href="http://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/pn-50" rel="nofollow" target="_blank">Plus d'infos sur ce poème</a></h3>
</div>
<h3>
<a href="http://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/pn-53" rel="nofollow" target="_blank">Plus d'infos sur la poésie PN53</a></h3>
</div>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ </div>
<div class="blogger-post-footer">Visionner les vidéos en plein écran :</div>Jean-Myriam Chevalierhttp://www.blogger.com/profile/10798783978739052201noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8726067023191695906.post-86125236163880487382019-12-05T21:30:00.000+01:002019-12-05T21:51:12.446+01:00Sainte Cécile<div style="text-align: justify;">
Le récit de la conversion de Valérien forme le cœur de cette belle poésie. Après l'avoir introduite par une brève envolée lyrique à sa "sainte bien-aimée" (laisse-moi reposer sur ton cœur virginal...), Thérèse commence la narration. Cécile était une dame romaine qui avait vouée sa virginité au Christ. Mais ses parents voulaient la marier à un jeune patricien, nommé Valérien. Celui-ci fit donc célébrer des noces somptueuses, auxquelles Cécile participa de corps mais non de cœur, ne se lassant point de répéter à Dieu sa prière accoutumée: "conserve mon cœur pur". Cette demande fournit matière à Thérèse pour y glisser son thème favori: l'abandon. Car c'est bien cet abandon confiant entre les mains de Dieu qui soutenait la vierge en cette occasion critique. La nuit des noces arriva donc. Une fois Cécile seule avec Valérien, elle lui révéla un secret: un ange du Seigneur veillait sur elle nuit et jour... Il ne permettrait pas qu'il ose en rien attenter à sa pureté! Valérien surprit lui demanda de voir cet ange, ce que Cécile lui promit, si toutefois il consentait auparavant à se faire chrétien en recevant le baptême. Les douces paroles de la vierge et la grâce de Dieu agirent sur le cœur de Valérien qui, sans délai, alla trouver la pape Urbin pour se faire baptiser. Revenant ensuite vers Cécile, il vit auprès d'elle un bel ange qui tenait en ses mains des couronnes de roses et de lys. Cet ange leur en fit comprendre la signification. Les lys symbolisaient la virginité qu'ils devaient conserver, et les roses le martyre qui allait couronner leur front de gloire aux cieux. Ils enfanteront ainsi au Seigneur de nombreuses âmes qui suivront leur admirable exemple. Thérèse achève ici son récit et conclue en priant sa chère sainte de lui donner de convertir comme elle des âmes à Jésus par le sacrifice de sa vie et de ses peines, espérant au soir de son exil terrestre s'envoler auprès d'elle pour lui chanter son amour dans les cieux.<br />
<span style="font-size: large;"><br /></span></div>
<h3 style="text-align: left;">
<span style="font-size: large;">
</span>Deux mélodies, plusieurs manuscrits...</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: justify;">
Pour bien comprendre les différentes versions proposées ci-dessous, il convient de fournir une brève explication. Tout d'abord, Thérèse indique pour ce chant deux mélodies possibles, à savoir un cantique de consécration à la Vierge, "Prends mon cœur, le voilà" et un hymne à l'Eucharistie, "Dieu de paix et d'amour". Le site de Lisieux fournit les partitions de ces deux chants, mais il se trouve qu'il existe pour le premier une autre mélodie, peut-être plus populaire (elle se retrouve dans plusieurs recueils anciens, et également sur internet). J'ai donc choisi de chanter le texte "officiel" de la poésie sur le cantique de consécration à Marie dans ses deux mélodies, intercalées.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Puis, trouvant sur <a href="http://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/pn-3" rel="nofollow" target="_blank">le site des archives de Lisieux</a> le fac-similé de plusieurs manuscrits de Thérèse, je les ai comparés attentivement, et, mettant de côté les petites variantes, j'en ai extrait trois strophes entièrement nouvelles et une quatrième profondément remaniée. Réunissant ces quatre strophes, je les ai ensuite chantées sur la deuxième mélodie, c'est-à-dire l'hymne à l'Eucharistie.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après les vidéos, trois petits lecteurs audio permettent à un chacun de chanter librement la poésie sur l'une ou l'autre des trois mélodies.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Enfin, après la retranscription des paroles chantées, je place le texte complet des trois manuscrits, en mettant en gras tous les passages qui ont des différences entre eux ou avec le texte officiel des œuvres complètes.</div>
<h3 style="text-align: left;">
<span style="font-size: large;">
</span> </h3>
<h3 style="text-align: left;">
Version chantée de cette poésie avec paroles affichées sur l'image :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/hcGpmyDbBJk?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br /></div>
<h3 style="text-align: left;">
Version chantée des quatre strophes supplémentaires inédites :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/65dg3yNr6jc?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br /></div>
<h3 style="text-align: left;">
Version musicale avec les paroles pour accompagner les chanteurs :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/mbjqXwp3w2Q?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br /></div>
<h3 style="text-align: left;">
Version musicale des strophes inédites avec les paroles :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/JYOLG5or3SU?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<h3 style="text-align: left;">
Couplet musical en boucle pour chacune des mélodies :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
- Prends mon cœur, le voilà (mélodie populaire) <br />
<br /></div>
<audio controls="controls" loop="loop" preload="auto"> <source src="https://www.dropbox.com/s/f6wgejgrt424s4j/Prends%20mon%20coeur%2C%20le%20voil%C3%A0%20%281%C3%A8re%20m%C3%A9lodie%2C%20boucle%29.mp3?raw=1" type="audio/mp3"></source> Désolé, votre navigateur ne peux pas charger ce lecteur audio. </audio><br />
<br />
- Prends mon cœur, le voilà (mélodie du site de Lisieux) <br />
<br />
<audio controls="controls" loop="loop" preload="auto"> <source src="https://www.dropbox.com/s/irzkhs5dwcea89a/Prends%20mon%20coeur%2C%20le%20voil%C3%A0%20%282%C3%A8me%20m%C3%A9lodie%2C%20boucle%29.mp3?raw=1" type="audio/mp3"></source> Désolé, votre navigateur ne peux pas charger ce lecteur audio. </audio><br />
<br />
- Dieu de paix et d'amour<br />
<br />
<audio controls="controls" loop="loop" preload="auto"> <source src="https://www.dropbox.com/s/zro4i5fijzvoa1l/Dieu%20de%20paix%20et%20d%27amour%20%28boucle%29.mp3?raw=1" type="audio/mp3"></source> Désolé, votre navigateur ne peux pas charger ce lecteur audio. </audio><br />
<div style="text-align: left;">
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
</div>
<br />
<br />
<h3 style="text-align: left;">
Paroles intégrales de la poésie :</h3>
<h3>
</h3>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: center;">
<i>Un vers souligné est un vers modifié par Mère Agnès de Jésus,</i><br />
<i>utilisé de préférence à l'original de Thérèse (placé ensuite entre
crochets).</i><br />
<i>Les pointillés indiquent un changement de mélodie</i><br />
<i>(à noter aussi la reprise de la mélodie du refrain à la strophe 26).</i></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
1<br />
O Sainte bien-aimée, je contemple ravi(e)<br />
Le sillon lumineux qui demeure après toi ;<br />
Je crois entendre encor ta douce mélodie :<br />
Oui, ton céleste chant arrive jusqu'à moi.<br />
<br />
2<br />
De mon âme exilée, écoute la prière :<br />
Laisse-moi reposer sur ton cœur virginal,<br />
Ce lys immaculé qui brilla sur la terre<br />
D'un éclat merveilleux et presque sans égal.<br />
<br />
3<br />
O très chaste Colombe, en traversant la vie<br />
Tu ne cherchas jamais d'autre époux que Jésus ;<br />
Ayant choisi ton âme, Il se l'était unie,<br />
La trouvant embaumée de toutes les vertus.<br />
<br />
----------<br />
<br />
4<br />
Cependant un mortel, radieux de jeunesse,<br />
Respira ton parfum, blanche et céleste fleur !<br />
Afin de te cueillir, de gagner ta tendresse,<br />
Valérien voulut te donner tout son cœur.<br />
<br />
5<br />
Bientôt il prépara des noces magnifiques,<br />
Son palais retentit de chants mélodieux...<br />
Mais ton cœur virginal redisait des cantiques<br />
Dont l'écho tout divin s'élevait jusqu'aux Cieux !<br />
<br />
6<br />
Que pouvais-tu chanter, si loin de ta Patrie,<br />
Et voyant près de toi ce fragile mortel ?<br />
Sans doute tu voulais abandonner la vie<br />
Et t'unir pour toujours à Jésus dans le Ciel...<br />
<br />
----------<br />
<br />
7<br />
Mais non... j'entends vibrer ta lyre séraphique,<br />
Lyre de ton amour dont l'accent fut si doux ;<br />
Tu chantais au Seigneur ce sublime cantique :<br />
« Conserve mon cœur pur, Jésus mon tendre Epoux !... »<br />
<br />
8<br />
Ineffable abandon ! Divine mélodie !<br />
Tu dévoiles l'amour par ton céleste chant.<br />
L'amour qui ne craint pas, qui s'endort et s'oublie<br />
Sur le Cœur de son Dieu, comme un petit enfant...<br />
<br />
9<br />
Dans la voûte azurée parut la blanche étoile<br />
Qui venait éclairer de ses timides feux<br />
La lumineuse nuit qui nous montra sans voile<br />
Le virginal amour des époux dans les Cieux...<br />
<br />
----------<br />
<br />
10<br />
Alors Valérien rêvait la jouissance,<br />
Cécile, ton amour était tout son désir...<br />
Il trouva le bonheur dans ta noble alliance,<br />
Tu lui montras la vie qui ne doit pas finir.<br />
<br />
11<br />
« Jeune ami, lui dis-tu, près de moi toujours veille<br />
Un ange du Seigneur qui garde mon cœur pur ;<br />
Il ne me quitte pas, alors que je sommeille,<br />
Il me couvre avec joie de ses ailes d'azur.<br />
<br />
12<br />
La nuit, je vois briller son aimable visage<br />
D'un éclat bien plus doux que les feux du matin ;<br />
Sa face me paraît la transparente image,<br />
Le pur rayonnement du visage divin. »<br />
<br />
13<br />
Valérien reprit : « Montre-moi ce bel Ange,<br />
Afin qu'à ton serment je puisse ajouter foi.<br />
Autrement, crains déjà que mon amour se change<br />
En terrible fureur, en haine contre toi... »<br />
<br />
14<br />
O Colombe cachée dans le creux de la pierre !<br />
Tu ne redoutais pas les filets du chasseur ;<br />
La Face de Jésus te montrait sa lumière,<br />
L'Evangile sacré reposait sur ton cœur...<br />
<br />
----------<br />
<br />
15<br />
Tu repris aussitôt avec un doux sourire :<br />
« Mon céleste Gardien exauce ton désir.<br />
Bientôt tu le verras ; il daignera te dire<br />
Que pour voler aux Cieux, tu dois être martyr.<br />
<br />
16<br />
Mais avant de le voir, il faut que le baptême<br />
Répande dans ton âme une sainte blancheur ;<br />
Il faut que le vrai Dieu l'habite par Lui-même,<br />
Il faut que l'Esprit-Saint soit la vie de ton cœur.<br />
<br />
17<br />
Le Verbe, Fils de Dieu et le Fils de Marie,<br />
Dans son immense amour s'immole sur l'autel ;<br />
Tu dois aller t'asseoir au Banquet de la Vie<br />
Afin de recevoir Jésus le Pain du Ciel.<br />
<br />
18<br />
Alors, le Séraphin t'appellera son frère,<br />
Et voyant dans ton cœur le trône de son Dieu,<br />
Il te fera quitter les plages de la terre ;<br />
Tu verras le séjour de cet esprit de feu. »<br />
<br />
19<br />
- « Je sens brûler mon cœur d'une nouvelle flamme »<br />
<u>S'écria transporté l'ardent patricien.</u><br />
[S'écria dans sa joie l'ardent patricien.]<br />
« Je veux que le vrai Dieu habite dans mon âme,<br />
Cécile, mon amour sera digne du tien !... »<br />
<br />
----------<br />
<br />
20<br />
Revêtu de la robe emblème d'innocence,<br />
Valérien put voir le bel ange des Cieux ;<br />
Il contempla ravi sa sublime puissance,<br />
Il vit le doux éclat de son front radieux.<br />
<br />
21<br />
Le brillant séraphin tenait de fraîches roses<br />
Mélangées de beaux lys éclatants de blancheur.<br />
Dans les jardins du Ciel, ces fleurs étaient écloses<br />
Sous les rayons d'amour de l'Astre créateur.<br />
<br />
22<br />
« Epoux chéris des Cieux, les roses du martyre<br />
Couronneront vos fronts, dit l'ange du Seigneur ;<br />
Il n'y a pas de voix, il n'y a pas de lyre<br />
Capables de chanter cette grande faveur !<br />
<br />
23<br />
Je m'abîme en mon Dieu, je contemple ses charmes,<br />
Mais je ne puis pour Lui m'immoler et souffrir ;<br />
Je ne puis lui donner ni mon sang ni mes larmes ;<br />
<u>Pour dire mon amour, je ne saurais mourir...</u><br />
[Malgré tout mon amour, je ne saurais mourir...]<br />
<br />
24<br />
La pureté, de l'ange est le brillant partage,<br />
Son immense bonheur ne doit jamais finir ;<br />
Mais sur le Séraphin, vous avez l'avantage :<br />
Vous pouvez être purs, et vous pouvez souffrir !... »<br />
<br />
----------<br />
<br />
25<br />
« De la virginité, vous voyez le symbole<br />
Dans ces lys embaumés que vous envoie l'Agneau ;<br />
Vous serez couronnés de la blanche auréole,<br />
Vous chanterez toujours le cantique nouveau.<br />
<br />
26<br />
Votre chaste union enfantera des âmes<br />
Qui ne rechercheront d'autre époux que Jésus ;<br />
Vous les verrez briller comme de pures flammes,<br />
Près du trône divin, au séjour des élus. »<br />
<br />
27<br />
Cécile, prête-moi ta douce mélodie :<br />
Je voudrais convertir à Jésus tant de cœurs !<br />
Je voudrais comme toi sacrifier ma vie,<br />
Je voudrais lui donner et mon sang et mes pleurs...<br />
<br />
28<br />
Obtiens-moi de goûter sur la rive étrangère<br />
Le parfait abandon, ce doux fruit de l'amour.<br />
O ma Sainte chérie ! bientôt, loin de la terre,<br />
Obtiens-moi de voler près de toi sans retour...<br />
<br />
<br />
<h3 style="text-align: left;">
Texte des quatre strophes complémentaires inédites :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: center;">
<i>Le vers en gras est arrangé pour une suite logique avec la strophe précédente</i><br />
<i>(l'original est ensuite placé
entre crochets).</i></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
1<br />
Douce Vierge Cécile, ô ma Sainte chérie,<br />
Que ne puis-je emprunter la voix des bienheureux<br />
Pour te chanter l'amour dont mon âme est remplie !<br />
Que ne puis-je bientôt te contempler aux Cieux !...<br />
<br />
2<br />
Beau lys immaculé, tu brillas sur la terre<br />
D'un éclat merveilleux et presque sans égal.<br />
Ah ! laisse-moi chanter sur la rive étrangère,<br />
Ton suave parfum, ton éclat virginal...<br />
<br />
3<br />
<b>O très chaste Colombe ! je comprends ton langage :</b><br />
[De l'ardent Séraphin, je comprends le langage :]<br />
Cécile comme toi, je veux suivre l'Agneau !<br />
Je n'aime que Jésus et je veux sans image,<br />
Oui, je veux contempler en face un Dieu si beau !...<br />
<br />
4<br />
O Sainte Bien-Aimée, exauce ma prière !<br />
Je voudrais imiter tes sublimes vertus ;<br />
Je te confie mon âme et ma vie tout entière,<br />
Je te confie mon cœur, guide-le vers Jésus !...</div>
<h3>
</h3>
<br />
<br />
<h3 style="text-align: left;">
Texte du manuscrit adressé à Céline :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: center;">
<i>Les passages non en gras sont identiques dans tous les manuscrits,</i><br />
<i>y compris en regard du texte publié dans les œuvres complètes.</i></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<b>La Mélodie de Sainte Cécile</b><br />
<br />
1<br />
<b>Douce Vierge Cécile, ô ma Sainte chérie !<br />Que ne puis-je emprunter la voix des bienheureux<br />Pour te chanter l'amour dont mon âme est remplie !<br />Que ne puis-je bientôt te contempler aux Cieux !...</b><br />
<br />
2<br />
<b>De mon âme exilée, écoute la prière :<br />Laisse-moi reposer sur ton cœur virginal,<br />Ce lys immaculé qui brilla sur la terre<br />D'un éclat merveilleux et presque sans égal.</b><br />
<br />
3<br />
O Sainte Bien-aimée ! je contemple ravie<br />
Le sillon lumineux qui demeure après toi ;<br />
Je crois entendre encor ta douce mélodie...<br />
Oui, ton céleste chant arrive jusqu'à moi !...<br />
<br />
4<br />
O très chaste Colombe ! en traversant la vie<br />
Tu ne cherchas jamais d'autre époux que Jésus ;<br />
Ayant choisi ton âme, Il se l'était unie,<br />
La trouvant embaumée de toutes les vertus.<br />
<br />
5<br />
Cependant, un mortel, radieux de jeunesse,<br />
Respira ton parfum, blanche et céleste fleur !<br />
Afin de te cueillir, de gagner ta tendresse,<br />
<b>Valérien voulut te donner tout</b> son cœur.<br />
<br />
6<br />
<b>Bientôt il</b> prépara des noces magnifiques,<br />
Son palais retentit de chants mélodieux...<br />
Mais ton cœur virginal redisait des cantiques<br />
Dont l'écho tout Divin s'élevait jusqu'aux Cieux !<br />
<br />
7<br />
Que pouvais-tu chanter, si loin de ta Patrie,<br />
Et voyant près de toi <b>ce</b> fragile mortel ?<br />
Sans doute tu voulais abandonner la vie<br />
Et t'unir pour toujours à Jésus dans le Ciel.<br />
<br />
8<br />
Mais non... j'entends vibrer ta lyre séraphique,<br />
Lyre de ton amour dont l'accent fut si doux ;<br />
Tu chantais au Seigneur ce sublime cantique :<br />
« Conserve mon cœur pur, Jésus mon tendre Epoux. »<br />
<br />
9<br />
Ineffable abandon ! Divine mélodie !<br />
Tu dévoiles l'amour par ton Céleste chant,<br />
L'amour qui ne craint pas... qui s'endort et s'oublie<br />
Sur le cœur de son Dieu, comme un petit enfant.<br />
<br />
10<br />
Dans la voûte azurée parut la blanche étoile<br />
Qui venait éclairer de ses timides feux<br />
La lumineuse nuit qui nous montra sans voile<br />
Le virginal amour des époux dans les Cieux.<br />
<br />
11<br />
<b>Alors Valérien rêvait la</b> jouissance,<br />
Cécile, ton amour était tout son désir.<br />
Il trouva <b>le bonheur</b> dans ta noble alliance,<br />
Tu lui montras la vie qui ne doit pas finir.<br />
<br />
12<br />
« Jeune ami (lui dis-tu), près de moi toujours veille<br />
Un ange du Seigneur qui garde mon cœur pur ;<br />
Il ne me quitte pas, alors que je sommeille,<br />
Il me couvre avec joie de ses ailes d'azur...<br />
<br />
13<br />
La nuit, je vois briller son aimable visage<br />
D'un éclat bien plus doux que les feux du matin ;<br />
Sa face me paraît la transparente image,<br />
Le pur rayonnement du visage Divin. »<br />
<br />
14<br />
<b>Valérien reprit :</b> - « Montre-moi ce bel Ange,<br />
Afin qu'à ton serment je puisse ajouter foi.<br />
Autrement, crains déjà que mon amour se change<br />
En terrible fureur, en haine contre toi... »<br />
<br />
15<br />
O Colombe cachée dans le creux de la pierre !<br />
Tu ne redoutais pas les filets du chasseur ;<br />
La Face de Jésus te montrait sa lumière,<br />
L'Evangile sacré reposait sur ton cœur...<br />
<br />
16<br />
Tu <b>lui dis</b> aussitôt avec un doux sourire :<br />
- « Mon céleste Gardien exauce ton désir.<br />
Bientôt tu le verras ; il daignera te dire<br />
Que pour voler aux Cieux, tu dois être martyr.<br />
<br />
17<br />
Mais avant de le voir, il faut que le Baptême<br />
Répande dans ton âme une sainte blancheur ;<br />
Il faut que le vrai Dieu l'habite par Lui-même,<br />
Il faut que l'Esprit-Saint soit la vie de ton cœur.<br />
<br />
18<br />
<b>Jésus le</b> Fils de Dieu et le Fils de Marie<br />
Dans son immense amour s'immole sur l'autel ;<br />
Tu dois aller t'asseoir au Banquet de la Vie<br />
Afin de recevoir Jésus le Pain du Ciel.<br />
<br />
19<br />
Alors le Séraphin t'appellera son frère,<br />
Et voyant dans ton cœur le trône de son Dieu,<br />
Il te fera quitter les plages de la terre ;<br />
Tu verras le séjour de cet esprit de feu. »<br />
<br />
20<br />
- « Je sens brûler mon cœur d'une nouvelle flamme »<br />
S'écria dans sa joie <b>l'ardent</b> Patricien.<br />
« Je veux que le vrai Dieu habite dans mon âme,<br />
<b>Je veux servir le Christ et devenir chrétien. »</b><br />
<br />
21<br />
<b>Revêtu de la</b> robe emblème d'innocence,<br />
<b>Valérien put voir le bel</b> ange des Cieux ;<br />
Il contempla ravi sa sublime puissance,<br />
Il vit le doux éclat de son front radieux.<br />
<br />
22<br />
Le brillant Séraphin tenait de fraîches roses<br />
Mélangées de beaux lys éclatants de blancheur.<br />
Dans les jardins du Ciel, ces fleurs étaient écloses<br />
Sous les rayons d'amour de l'Astre Créateur.<br />
<br />
23<br />
- « <b>Epoux chéris des Cieux,</b> les roses du martyre<br />
Couronneront vos fronts, dit l'ange du Seigneur ;<br />
Il n'y a pas de voix, il n'y a pas de lyre<br />
Capables de chanter cette grande faveur !...<br />
<br />
24<br />
Je m'abîme en mon Dieu, je contemple ses charmes !<br />
Mais je ne puis pour Lui m'immoler et souffrir ;<br />
Je ne puis lui donner ni mon sang ni mes larmes ;<br />
Malgré tout mon amour, je ne saurais mourir !<br />
<br />
25<br />
La pureté, de l'ange est le brillant partage,<br />
Son immense bonheur ne doit jamais finir ;<br />
Mais sur le Séraphin, vous avez l'avantage :<br />
Vous pouvez être purs, et vous pouvez souffrir !...<br />
<br />
26<br />
De la virginité, vous voyez le symbole<br />
Dans ces lys embaumés que vous envoie l'Agneau ;<br />
Vous serez couronnés de la blanche auréole,<br />
Vous chanterez toujours le cantique nouveau.<br />
<br />
27<br />
Votre chaste union enfantera des âmes<br />
Qui ne rechercheront d'autre époux que Jésus ;<br />
Vous les verrez briller comme de pures flammes,<br />
Près <b>du Trône</b> Divin, au séjour des élus !... »<br />
<br />
28<br />
<b>De l'ardent Séraphin, je comprends le langage :<br />Cécile comme toi, je veux suivre l'Agneau !<br />Je n'aime que Jésus et je veux sans image,<br />Oui, je veux contempler en face un Dieu si beau !...</b><br />
<br />
29<br />
<b>Je voudrais emprunter</b> ta douce mélodie<br />
<b>Afin de convertir à Jésus bien des</b> cœurs ;<br />
Je voudrais comme toi sacrifier ma vie,<br />
Je voudrais Lui donner <b>mon sang avec</b> mes pleurs.<br />
<br />
30<br />
<b>O Sainte Bien-Aimée, exauce ma prière !<br />Je voudrais imiter tes sublimes vertus ;<br />Je te confie mon âme et ma vie tout entière,<br />Je te confie mon cœur, guide-le vers Jésus !...</b><br />
<br />
31<br />
<b>Obtiens-moi de goûter sur la rive étrangère<br />Ton sublime abandon, ce doux fruit de l'amour.<br />O ma Sainte chérie ! Bientôt, loin de la terre,<br />Obtiens-moi de voler près de toi sans retour !...</b></div>
<h3>
</h3>
<br />
<br />
<h3 style="text-align: left;">
Texte du manuscrit adressé à Roulland :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: center;">
<i>Les passages non en gras sont identiques dans tous les manuscrits,<br />y compris en regard du texte publié dans les œuvres complètes.</i></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<br />
<b>A Sainte Cécile vierge et martyre</b><br />
<br />
1<br />
<b>Douce Vierge Cécile, ô ma Sainte chérie,<br />Que ne puis-je emprunter la voix des bienheureux<br />Pour te chanter l'amour dont mon âme est remplie !<br />Que ne puis-je avec toi, m'envoler jusqu'aux Cieux !...</b><br />
<br />
2<br />
O Sainte bien-aimée ! je contemple ravie<br />
Le sillon lumineux qui demeure après toi ;<br />
Je crois entendre encor ta douce mélodie :<br />
Oui, ton céleste chant arrive jusqu'à moi !...<br />
<br />
3<br />
<b>Beau lys immaculé, tu brillas sur la terre<br />D'un éclat merveilleux et presque sans égal.<br />Ah ! laisse-moi chanter sur la rive étrangère,<br />Ton suave parfum, ton éclat virginal...</b><br />
<br />
4<br />
O très chaste Colombe, en traversant la vie<br />
Tu ne cherchas jamais d'autre époux que Jésus ;<br />
Ayant choisi ton âme, Il se l'était unie,<br />
La trouvant embaumée de toutes les vertus.<br />
<br />
5<br />
Cependant un mortel, radieux de jeunesse,<br />
Respira ton parfum, blanche et céleste fleur ;<br />
Afin de te cueillir, de gagner ta tendresse,<br />
<b>A toi seule il donna tout l'amour de</b> son cœur.<br />
<br />
6<br />
<b>Valérien</b> prépara des noces magnifiques,<br />
Son palais retentit de chants mélodieux ;<br />
Mais ton cœur virginal redisait des cantiques<br />
Dont l'écho tout Divin s'élevait jusqu'aux Cieux.<br />
<br />
7<br />
...Que pouvais-tu chanter, si loin de ta Patrie,<br />
Et voyant près de toi <b>un</b> fragile mortel ?...<br />
Sans doute tu voulais abandonner la vie<br />
Et t'unir pour toujours à Jésus dans le Ciel...<br />
<br />
8<br />
Mais non... j'entends vibrer ta lyre séraphique,<br />
Lyre de ton amour, dont l'accent fut si doux ;<br />
Tu chantais au Seigneur ce sublime cantique :<br />
« Conserve mon cœur pur, Jésus, mon tendre Epoux ! »<br />
<br />
9<br />
...Ineffable abandon !... Divine Mélodie !...<br />
Tu dévoiles l'amour, par ton céleste chant.<br />
L'amour, qui ne craint pas... qui s'endort et s'oublie<br />
Sur le Cœur de son Dieu, comme un petit enfant !...<br />
<br />
10<br />
- Dans la voûte azurée parut la blanche étoile<br />
Qui venait éclairer de ses timides feux<br />
La lumineuse nuit qui nous montra sans voile<br />
Le virginal amour des époux dans les Cieux...<br />
<br />
11<br />
<b>Valérien ne rêvait alors que</b> jouissance,<br />
Cécile ton amour était tout son désir.<br />
Il trouva <b>plus encor</b> dans ta noble alliance :<br />
Tu lui montras la vie qui ne doit pas finir.<br />
<br />
12<br />
- « Jeune ami », lui dis-tu, « près de moi toujours veille<br />
Un ange du Seigneur qui garde mon cœur pur ;<br />
Il ne me quitte pas alors que je sommeille,<br />
Il me couvre avec joie de ses ailes d'azur.<br />
<br />
13<br />
La nuit, je vois briller son aimable visage<br />
D'un éclat bien plus doux que les feux du matin.<br />
Sa face me paraît la transparente image,<br />
Le pur rayonnement du Visage Divin. »<br />
<br />
14<br />
<b>Valérien répondit :</b> - « Montre-moi ce bel ange<br />
Afin qu'à ton serment je puisse ajouter foi.<br />
Autrement crains déjà que mon amour se change<br />
En terrible fureur... en haine contre toi !!!... »<br />
<br />
15<br />
O Colombe cachée dans le creux de la pierre !<br />
Tu ne redoutais pas les filets du chasseur.<br />
La Face de Jésus te montrait sa lumière,<br />
L'Evangile Sacré reposait sur ton cœur...<br />
<br />
16<br />
Tu <b>repris</b> aussitôt avec un doux sourire :<br />
- « Mon céleste Gardien exauce ton désir.<br />
Bientôt tu le verras, il daignera te dire<br />
Que pour voler aux Cieux, tu dois être martyr...<br />
<br />
17<br />
Mais avant de le voir, il faut que le Baptême<br />
Répande dans ton âme une sainte blancheur ;<br />
Il faut que le vrai Dieu l'habite par Lui-même,<br />
Il faut que l'Esprit-Saint soit la vie de ton cœur.<br />
<br />
18<br />
<b>Jésus le</b> Fils de Dieu et le Fils de Marie<br />
Dans son immense amour, s'immole sur l'autel ;<br />
Tu dois aller t'asseoir au Banquet de la Vie<br />
Afin de recevoir Jésus le Pain du Ciel.<br />
<br />
19<br />
Alors le Séraphin t'appellera son frère,<br />
Et voyant dans ton cœur le trône de son Dieu,<br />
Il te fera quitter les plages de la terre ;<br />
Tu verras le séjour de cet esprit de feu... »<br />
<br />
20<br />
- « Je sens brûler mon cœur d'une nouvelle flamme »<br />
S'écria dans sa joie <b>le jeune</b> Patricien.<br />
« Je veux que le vrai Dieu habite dans mon âme,<br />
<b>Je veux servir le Christ et devenir chrétien. »</b><br />
<br />
21<br />
<b>Bientôt la blanche</b> robe emblème d'innocence<br />
<b>Permit à Valérien de voir l'</b>ange des Cieux.<br />
Il contempla ravi sa sublime puissance,<br />
Il vit le doux éclat de son front radieux.<br />
<br />
22<br />
Le brillant séraphin tenait de fraîches roses<br />
Mélangées de beaux lys, éclatants de blancheur ;<br />
Dans les jardins du Ciel, ces fleurs étaient écloses<br />
Sous les rayons d'amour de l'Astre Créateur.<br />
<br />
23<br />
- « <b>Cécile et Valérien,</b> les roses du martyre<br />
Couronneront vos fronts, » dit l'ange du Seigneur ;<br />
Il n'y a pas de voix, il n'y a pas de lyre<br />
Capables de chanter cette grande faveur...<br />
<br />
24<br />
Je m'abîme en mon Dieu, je contemple ses charmes,<br />
Mais je ne puis pour lui m'immoler et souffrir ;<br />
Je ne puis lui donner ni mon sang ni mes larmes ;<br />
Malgré tout mon amour, je ne saurais mourir !...<br />
<br />
25<br />
La pureté, de l'ange est le brillant partage,<br />
Son immense bonheur ne doit jamais finir ;<br />
Mais sur le séraphin, vous avez l'avantage :<br />
Vous pouvez être purs et vous pouvez souffrir !...<br />
<br />
26<br />
De la virginité, vous voyez le symbole<br />
Dans ces lys embaumés que vous envoie l'Agneau ;<br />
Vous serez couronnés de la blanche auréole,<br />
Vous chanterez toujours le cantique nouveau.<br />
<br />
27<br />
Votre chaste union enfantera des âmes<br />
Qui ne rechercheront d'autre Epoux que Jésus.<br />
Vous les verrez briller comme de pures flammes<br />
Près <b>de l'Agneau</b> Divin au séjour des élus !... »<br />
<br />
28<br />
<b>Cécile, prête-moi</b> ta douce mélodie,<br />
<b>Je voudrais à Jésus convertir bien des</b> cœurs !...<br />
Je voudrais, comme toi, sacrifier ma vie,<br />
Je voudrais Lui donner <b>mon sang avec</b> mes pleurs...<br />
<br />
29<br />
<b>O Sainte bien-aimée, exauce ma prière :<br />Je voudrais imiter tes sublimes vertus ;<br />Je te confie mon âme et ma vie tout entière,<br />Je te confie mon cœur, guide-le vers Jésus...</b></div>
<h3>
</h3>
<br />
<br />
<h3 style="text-align: left;">
Texte du manuscrit adressé à Bellière :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: center;">
<i>Les passages non en gras sont identiques dans tous les manuscrits,<br />y compris en regard du texte publié dans les œuvres complètes.</i></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<br />
<b>A Sainte Cécile, v. m.</b><br />
<br />
1<br />
<b>Douce Vierge Cécile, ô ma Sainte chérie !<br />Que ne puis-je emprunter la voix des Bienheureux<br />Pour te chanter l'amour dont mon âme est remplie.<br />Que ne puis-je voler avec toi jusqu'aux Cieux !...</b><br />
<br />
2<br />
<b>De mon âme exilée, écoute la prière :<br />Laisse-moi reposer sur ton cœur virginal,<br />Ce lys immaculé qui brilla sur la terre<br />D'un éclat merveilleux et presque sans égal.</b><br />
<br />
3<br />
O Sainte Bien-aimée ! je contemple ravie,<br />
Le sillon lumineux qui demeure après toi ;<br />
Je crois entendre encor ta douce mélodie,<br />
Oui ton céleste chant arrive jusqu'à moi !...<br />
<br />
4<br />
O très chaste Colombe ! en traversant la vie<br />
Tu ne cherchas jamais d'autre époux que Jésus ;<br />
Ayant choisi ton âme, il se l'était unie,<br />
La trouvant embaumée de toutes les vertus.<br />
<br />
5<br />
Cependant, un mortel, radieux de jeunesse,<br />
Respira ton parfum, blanche et céleste Fleur.<br />
Afin de te cueillir, de gagner ta tendresse,<br />
<b>A toi seule, il donna tout l'amour de</b> son cœur.<br />
<br />
6<br />
<b>Bientôt il</b> prépara des noces magnifiques,<br />
Son palais retentit de chants mélodieux ;<br />
Mais ton cœur virginal redisait des cantiques<br />
Dont l'écho tout divin s'élevait jusqu'aux Cieux.<br />
<br />
7<br />
Que pouvais-tu chanter si loin de ta patrie<br />
Et voyant près de toi <b>ce</b> fragile mortel ?<br />
Sans doute tu voulais abandonner la vie<br />
Et t'unir pour toujours à Jésus dans le Ciel...<br />
<br />
8<br />
Mais non... J'entends vibrer ta lyre séraphique,<br />
Lyre de ton amour dont l'accent fut si doux ;<br />
Tu chantais au Seigneur ce sublime cantique :<br />
« Conserve mon cœur pur, Jésus mon tendre Epoux. »<br />
<br />
9<br />
Ineffable abandon ! Divine mélodie !<br />
Tu dévoiles l'amour par ton céleste chant ;<br />
L'amour qui ne craint pas, qui s'endort et s'oublie<br />
Sur le cœur de son Dieu, comme un petit enfant...<br />
<br />
10<br />
Dans la voûte azurée parut la blanche étoile<br />
Qui venait éclairer de ses timides feux<br />
La lumineuse nuit qui nous montra sans voile<br />
Le virginal amour des époux dans les Cieux.<br />
<br />
11<br />
<b>Alors Valérien rêvait la</b> jouissance,<br />
Cécile, ton amour était tout son désir.<br />
Il trouva <b>plus encor</b> dans ta noble alliance :<br />
Tu lui montras la vie qui ne doit pas finir.<br />
<br />
12<br />
«- Jeune ami, lui dis-tu, près de moi toujours veille<br />
Un ange du Seigneur qui garde mon cœur pur ;<br />
Il ne me quitte pas alors que je sommeille,<br />
Il me couvre avec joie de ses ailes d'azur.<br />
<br />
13<br />
La nuit je vois briller son aimable visage<br />
D'un éclat bien plus doux que les feux du matin ;<br />
Sa face me paraît la transparente image,<br />
Le pur rayonnement du Visage Divin. »<br />
<br />
14<br />
<b>Valérien reprit :</b> - « Montre-moi ce bel ange,<br />
Afin qu'à ton serment je puisse ajouter foi.<br />
Autrement crains déjà que mon amour se change<br />
En terrible fureur, en haine contre toi !... »<br />
<br />
15<br />
O Colombe cachée dans le creux de la pierre !<br />
Tu ne redoutais pas les filets du chasseur ;<br />
La Face de Jésus te montrait sa lumière,<br />
L'Evangile sacré reposait sur ton cœur...<br />
<br />
16<br />
Tu <b>repris</b> aussitôt, avec un doux sourire :<br />
- « Mon céleste Gardien exauce ton désir.<br />
Bientôt tu le verras, il daignera te dire<br />
Que pour voler [aux] Cieux, tu dois être martyr.<br />
<br />
17<br />
Mais avant de le voir, il faut que le Baptême<br />
Répande dans ton âme une sainte blancheur ;<br />
Il faut que le vrai Dieu l'habite par Lui-même,<br />
Il faut que l'Esprit-Saint soit la vie de ton cœur.<br />
<br />
18<br />
<b>Jésus le</b> Fils de Dieu et le Fils de Marie<br />
Dans son immense amour s'immole sur l'autel ;<br />
Tu dois aller t'asseoir au banquet de la vie<br />
Afin de recevoir Jésus le Pain du Ciel.<br />
<br />
19<br />
Alors le séraphin t'appellera son frère,<br />
Et voyant dans ton cœur le trône de son Dieu,<br />
Il te fera quitter les plages de la terre ;<br />
Tu verras le séjour de cet Esprit de Feu. »<br />
<br />
20<br />
- « Je sens brûler mon cœur d'une nouvelle flamme »<br />
S'écria dans sa joie <b>l'ardent</b> patricien.<br />
« Je veux que le Vrai Dieu habite dans mon âme,<br />
<b>Je veux servir le Christ et devenir chrétien. »</b><br />
<br />
21<br />
<b>Revêtu de la</b> robe emblème d'innocence,<br />
<b>Valérien put voir le bel</b> ange des Cieux ;<br />
Il contempla ravi sa sublime puissance,<br />
Il vit le doux éclat de son front radieux.<br />
<br />
22<br />
Le brillant séraphin tenait de fraîches roses<br />
Mélangées de beaux lys éclatants de blancheur.<br />
Dans les jardins du ciel ces fleurs étaient écloses<br />
Sous les rayons d'amour de l'Astre Créateur.<br />
<br />
23<br />
«- <b>Epoux chéris du Ciel,</b> les roses du Martyre<br />
Couronneront vos fronts, dit l'ange du Seigneur ;<br />
Il n'y a pas de voix, il n'y a pas de lyre<br />
Capables de chanter cette grande faveur !...<br />
<br />
24<br />
Je m'abîme en mon Dieu, je contemple ses charmes,<br />
Mais je ne puis pour Lui m'immoler et souffrir ;<br />
Je ne puis Lui donner ni mon sang ni mes larmes ;<br />
Malgré tout mon amour, je ne saurais mourir...<br />
<br />
25<br />
La pureté, de l'ange est le brillant partage,<br />
Son immense bonheur ne doit jamais finir ;<br />
Mais sur le séraphin vous avez l'avantage :<br />
Vous pouvez être purs, et vous pouvez souffrir !!!...<br />
<br />
26<br />
De la virginité vous voyez le symbole<br />
Dans ces lys embaumés que vous envoie l'Agneau ;<br />
Vous serez couronnés de la blanche auréole,<br />
Vous chanterez toujours le cantique nouveau.<br />
<br />
27<br />
Votre chaste union enfantera des âmes<br />
Qui ne rechercheront d'autre époux que Jésus ;<br />
Vous les verrez briller comme de pures flammes,<br />
Près <b>de l'Agneau</b> Divin, au séjour des élus... »<br />
<br />
28<br />
<b>De l'ardent séraphin, je comprends le langage :<br />Cécile, comme toi, je veux suivre l'Agneau !<br />Je n'aime que Jésus et je veux sans image,<br />Oui, je veux contempler en face un Dieu si beau.</b><br />
<br />
29<br />
<b>Je voudrais emprunter</b> ta douce mélodie<br />
<b>Afin de convertir à Jésus tous les</b> cœurs ;<br />
Je voudrais comme toi sacrifier ma vie,<br />
Je voudrais Lui donner <b>et mon sang et</b> mes pleurs.<br />
<br />
30<br />
<b>O Sainte bien-aimée ! exauce ma prière :<br />Je voudrais imiter tes sublimes vertus.<br />Je te confie mon âme et ma vie tout entière,<br />Daigne guider mon cœur et l'offrir à Jésus.</b></div>
</div>
<div style="text-align: left;">
<br />
<br />
<h3>
<a href="http://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/pn-3" rel="nofollow" target="_blank">Plus d'infos sur ce poème</a></h3>
<br />
<br />
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<div class="blogger-post-footer">Visionner les vidéos en plein écran :</div>Jean-Myriam Chevalierhttp://www.blogger.com/profile/10798783978739052201noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8726067023191695906.post-19070787841408918562018-07-18T12:00:00.000+02:002018-07-18T12:06:41.174+02:00A notre Père Saint Joseph<div style="text-align: justify;">
Écrit sur la mélodie du cantique "Nous voulons Dieu", ce petit poème chante les grandeurs de Saint Joseph, père et protecteur de l'ordre du carmel. Si ce grand saint vécu sur la terre dans la pauvreté, rien n'égala son bonheur puisqu'il fut constamment en la compagnie de Jésus et de Marie, trésors plus précieux que tous les biens de la terre. Aussi, qu'elle n'était pas sa joie lorsqu'il pressait sur son cœur le Fils de Dieu, tout en contemplant son inénarrable beauté... Prenant ensuite comme modèle sa vie humble et retirée, Thérèse se l'applique à elle-même et à son ordre, dont la seule occupation doit être de servir Jésus et Marie dans la solitude et de les imiter. Puis, s'appuyant sur l'autorité de Sainte Thérèse d'Avila, elle rappelle que ce n'est jamais en vain qu'on met en lui son appui, sa bonté paternelle exauçant toujours les prières qu'on lui adresse. Les couplets s'achèvent enfin sur la douce espérance d'aller voir un jour ce grand saint dans le paradis, avec notre Mère chérie, la Reine des cieux.<br />
<br /></div>
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Version chantée de cette poésie avec paroles affichées sur l'image :</h3>
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</h3>
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/CZqRiiJRmC8?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
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<div style="text-align: justify;">
</div>
<br /></div>
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Version musicale avec les paroles pour accompagner les chanteurs :</h3>
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</h3>
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/jfQGQbcGmpU?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
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</div>
<br />
<h3 style="text-align: left;">
Paroles intégrales de la poésie :</h3>
<h3>
</h3>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: center;">
<i>Un vers en gras est un vers modifié par moi-même</i><br />
<i>afin de lui donner un sens général et non plus lié seulement au Carmel</i><br />
<i>(l'original est ensuite placé
entre crochets).</i></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
1<br />
Joseph, votre admirable vie<br />
S'est passée dans la pauvreté,<br />
Mais, de Jésus et de Marie<br />
Vous contempliez la beauté.<br />
<br />
REFRAIN :<br />
Joseph, ô tendre Père,<br />
<b>Par votre cœur paternel,</b><br />
[Protégez le Carmel !]<br />
<b>A vos enfants sur cette terre,</b><br />
[Que vos enfants sur cette terre]<br />
<b>Faites goûter la paix du Ciel !</b><br />
[Goûtent toujours la paix du Ciel !]<br />
(reprise des deux derniers vers)<br />
<br />
2<br />
Le Fils de Dieu, dans son enfance,<br />
Plus d'une fois avec bonheur,<br />
Soumis à votre obéissance<br />
S'est reposé sur votre cœur.<br />
<br />
3<br />
Comme vous dans la solitude<br />
Nous servons Marie et Jésus ;<br />
Leur plaire est notre seule étude,<br />
Nous ne désirons rien de plus...<br />
<br />
4<br />
<b>Sainte Thérèse, sur la terre,</b><br />
[Sainte Thérèse notre Mère]<br />
Vous invoquait avec amour :<br />
Elle assure que sa prière<br />
Vous l'avez exaucée toujours.<br />
<br />
5<br />
Après l'exil de cette vie,<br />
Nous en avons le doux espoir,<br />
Avec notre Mère chérie,<br />
Saint Joseph, nous irons vous voir.<br />
<br />
REFRAIN FINAL :<br />
<b>Joseph, ô tendre Père,</b><br />
[Bénissez, tendre Père,]<br />
<b>Par votre cœur paternel,</b><br />
[Notre petit Carmel ;]<br />
Après l'exil de cette terre,<br />
Réunissez-nous dans le Ciel !<br />
(reprise des deux derniers vers)</div>
<div style="text-align: left;">
<br />
<br />
<h3>
<a href="http://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/pn-14" rel="nofollow" target="_blank">Plus d'infos sur ce poème</a></h3>
<br />
<br />
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<div class="blogger-post-footer">Visionner les vidéos en plein écran :</div>Jean-Myriam Chevalierhttp://www.blogger.com/profile/10798783978739052201noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8726067023191695906.post-44608598351521423882018-06-03T12:30:00.000+02:002018-06-03T18:06:07.906+02:00La Rosée Divine, ou le Lait Virginal de Marie<div style="text-align: justify;">
Ce poème fut le premier que Sainte Thérèse écrivit, sur la demande de Sœur Thérèse de Sainte-Augustin; et comme elle se sentait impuissante à cette tâche, elle en remit la réussite au bon plaisir de Dieu, qui visiblement agréa sa demande faite dans un tel esprit d'abandon, comme on peut le constater en admirant le charme poétique de ces strophes. Celles-ci peuvent se découper en trois parties, toutes ayant trait au lait virginal de Marie. La première, plus développée, retrace le premier allaitement de l'Enfant-Dieu. Thérèse compare donc cet Enfant à une fleur qui commence d'éclore; et de même que celle-ci attend du ciel la rosée matinale pour s'ouvrir sous la chaleur des premiers rayons du soleil, ainsi le petit Jésus tire du sein très pur de Marie le lait dont il a besoin pour se nourrir. La seconde partie nous transporte au calvaire où nous voyons le Sauveur répandant son Sang divin, ce Sang sacré qui fut alimenté autrefois par le lait de la Vierge Mère. Et c'est encore ce même lait que la dernière partie nous fait entrevoir dans la petite Hostie, que les Anges contemplent et qui fait la nourriture des vrais enfants de Dieu.<br />
<br /></div>
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Version chantée de cette poésie avec paroles affichées sur l'image :</h3>
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/rQX6jyzRpC0?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
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<div style="text-align: justify;">
</div>
<br /></div>
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Version musicale avec les paroles pour accompagner les chanteurs :</h3>
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</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/uuvyouFQZ6o?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br />
<h3 style="text-align: left;">
Paroles intégrales de la poésie :</h3>
<h3>
</h3>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: center;">
<i>Un vers souligné est un vers modifié par Mère Agnès de Jésus,</i><br />
<i>utilisé de préférence à l'original de Thérèse (placé ensuite entre crochets)</i><br />
<i>pour une meilleure adaptation au rythme de la mélodie (temps forts, notes longues...).</i></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
1<br />
Mon Doux Jésus, sur le sein de ta Mère<br />
Tu m'apparais, tout rayonnant d'Amour.<br />
L'Amour, voilà l'ineffable mystère<br />
Qui t'exila du Céleste Séjour...<br />
Ah ! laisse-moi me cacher sous le voile<br />
Qui te dérobe à tout regard mortel,<br />
Et près de toi, ô Matinale Etoile !<br />
<u>Mon âme trouve un avant-goût du Ciel.</u><br />
[Je trouverai un avant-goût du Ciel].<br />
<br />
2<br />
Dès le réveil d'une nouvelle aurore,<br />
Quand du soleil on voit les premiers feux,<br />
La tendre fleur qui commence d'éclore<br />
Attend d'en haut un baume précieux :<br />
C'est du matin la rosée bienfaisante,<br />
Toute remplie d'une douce fraîcheur,<br />
Qui, produisant une sève abondante,<br />
Du frais bouton fait entrouvrir la fleur.<br />
<br />
3<br />
C'est toi, Jésus, la Fleur à peine éclose,<br />
Je te contemple à ton premier réveil ;<br />
C'est toi, Jésus, la ravissante Rose,<br />
Le frais bouton, gracieux et vermeil.<br />
Les bras si purs de ta Mère chérie<br />
Forment pour toi berceau, trône royal.<br />
Ton doux soleil, c'est le sein de Marie,<br />
Et ta Rosée, c'est le Lait Virginal !...<br />
<br />
4<br />
Mon Bien-Aimé, mon divin petit Frère,<br />
Dans ton regard je vois tout l'avenir :<br />
Bientôt pour moi tu quitteras ta Mère ;<br />
Déjà l'Amour te presse de souffrir !<br />
Mais sur la croix, ô Fleur Epanouie !<br />
Je reconnais ton parfum matinal ;<br />
Je reconnais la Rosée de Marie :<br />
Ton sang divin, c'est le Lait Virginal !...<br />
<br />
5<br />
Cette Rosée se cache au sanctuaire,<br />
L'ange des Cieux la contemple ravi ;<br />
Offrant à Dieu sa sublime prière,<br />
Comme Saint Jean, il redit : « Le Voici ! »<br />
Oui, le voici, ce Verbe fait Hostie,<br />
Prêtre éternel, Agneau sacerdotal !<br />
Le Fils de Dieu, c'est le Fils de Marie...<br />
Le Pain de l'Ange est le Lait Virginal !<br />
<br />
6<br />
Le séraphin se nourrit de la gloire,<br />
Au Paradis son bonheur est parfait ;<br />
Moi, faible enfant, je ne vois au ciboire<br />
Que la couleur, la figure du Lait.<br />
Mais c'est le Lait qui convient à l'enfance,<br />
Et de Jésus l'Amour est sans égal...<br />
O tendre Amour ! Insondable puissance !<br />
Ma blanche Hostie, c'est le Lait Virginal !...</div>
<div style="text-align: left;">
<br />
<br />
<h3>
<a href="http://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/pn-1" rel="nofollow" target="_blank">Plus d'infos sur ce poème</a></h3>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ </div>
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</div>
<div class="blogger-post-footer">Visionner les vidéos en plein écran :</div>Jean-Myriam Chevalierhttp://www.blogger.com/profile/10798783978739052201noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8726067023191695906.post-41238788797233954902018-05-08T07:00:00.000+02:002018-05-08T09:30:02.081+02:00Une rose effeuillée<div style="text-align: justify;">
Dans cette poésie, Thérèse s'imagine être présente lorsque Jésus, quittant les bras de Marie, va poser pour la première fois ses petits pieds sur la terre, essayant ses premiers pas. Par une délicate attention, elle se voit effeuiller en ce moment une rose sous les pieds du petit Jésus pour que ceux-ci se reposent bien doucement sur ses fraiches pétales. Partant de cette image, elle compare ensuite la rose effeuillée au cœur qui, chaque jour, s'immole pour la gloire du divin Maître, ne se recherchant jamais mais s'abandonnant totalement à lui, tel les pétales éparses de la rose s'étalant sans art au sol, au gré du vent. Enfin, de même que l'on marche sans regret sur ces débris de feuilles, ainsi elle-même doit disparaitre aux yeux du monde, comme une rose à jamais flétrie pour la terre, mais ô combien belle et gracieuse pour son Bien-Aimé à qui elle a prodigué sa vie... mais qui la lui rendra si bien!<br />
<br /></div>
<h3 style="text-align: left;">
Version chantée de cette poésie avec paroles affichées sur l'image :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/A9ZyrEpSJoM?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<br />
<div style="text-align: left;">
<i>Note: </i><i>il est possible <a href="https://poemes-therese-lisieux.blogspot.fr/p/explication-de-la-banniere_2.html" rel="nofollow" target="_blank">d'écouter ici</a> une autre version chantée sur un accompagnement au piano seul.</i><br />
<br />
<br /></div>
</div>
<h3 style="text-align: left;">
Version musicale avec les paroles pour accompagner les chanteurs :</h3>
<h3 style="text-align: left;">
</h3>
<div style="text-align: left;">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="400" src="https://www.youtube.com/embed/M6VSzv7swVE?cc_load_policy=1" width="535"></iframe></div>
<br />
<div style="text-align: left;">
<br />
<h3 style="text-align: left;">
Paroles intégrales de la poésie :</h3>
<h3>
</h3>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
1<br />
Jésus, quand je te vois soutenu par ta Mère<br />
Quitter ses bras,<br />
Essayer en tremblant sur notre triste terre<br />
Tes premiers pas,<br />
Devant toi je voudrais effeuiller une rose<br />
En sa fraîcheur,<br />
Pour que ton petit pied bien doucement repose<br />
Sur une fleur !...<br />
<br />
2<br />
Cette rose effeuillée, c’est la fidèle image<br />
Divin Enfant,<br />
Du cœur qui veut pour toi s’immoler sans partage<br />
À chaque instant.<br />
Seigneur, sur tes autels plus d’une fraîche rose<br />
Aime à briller,<br />
Elle se donne à toi... mais je rêve autre chose :<br />
« C’est m’effeuiller !... »<br />
<br />
3<br />
La rose en son éclat peut embellir ta fête,<br />
Aimable Enfant,<br />
Mais la rose effeuillée, simplement on la jette<br />
Au gré du vent.<br />
Une rose effeuillée sans recherche se donne<br />
Pour n’être plus.<br />
Comme elle avec bonheur à toi je m’abandonne<br />
Petit Jésus.<br />
<br />
4<br />
L’on marche sans regret sur des feuilles de rose,<br />
Et ces débris<br />
Sont un simple ornement que sans art on dispose,<br />
Je l’ai compris.<br />
Jésus, pour ton amour j’ai prodigué ma vie,<br />
Mon avenir.<br />
Aux regards des mortels, rose à jamais flétrie,<br />
Je dois mourir !...<br />
<br />
5<br />
Pour toi, je dois mourir, Enfant, Beauté Suprême,<br />
Quel heureux sort !<br />
Je veux en m’effeuillant te prouver que je t’aime,<br />
Ô mon Trésor !...<br />
Sous tes pas enfantins, je veux avec mystère<br />
Vivre ici-bas,<br />
Et je voudrais encor adoucir au Calvaire<br />
Tes derniers pas !...</div>
<div style="text-align: left;">
<br />
<br />
<h3>
<a href="http://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php/pn-51" rel="nofollow" target="_blank">Plus d'infos sur ce poème</a></h3>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ </div>
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<div class="blogger-post-footer">Visionner les vidéos en plein écran :</div>Jean-Myriam Chevalierhttp://www.blogger.com/profile/10798783978739052201noreply@blogger.com