Ce poème fut le premier que Sainte Thérèse écrivit, sur la demande de Sœur Thérèse de Sainte-Augustin; et comme elle se sentait impuissante à cette tâche, elle en remit la réussite au bon plaisir de Dieu, qui visiblement agréa sa demande faite dans un tel esprit d'abandon, comme on peut le constater en admirant le charme poétique de ces strophes. Celles-ci peuvent se découper en trois parties, toutes ayant trait au lait virginal de Marie. La première, plus développée, retrace le premier allaitement de l'Enfant-Dieu. Thérèse compare donc cet Enfant à une fleur qui commence d'éclore; et de même que celle-ci attend du ciel la rosée matinale pour s'ouvrir sous la chaleur des premiers rayons du soleil, ainsi le petit Jésus tire du sein très pur de Marie le lait dont il a besoin pour se nourrir. La seconde partie nous transporte au calvaire où nous voyons le Sauveur répandant son Sang divin, ce Sang sacré qui fut alimenté autrefois par le lait de la Vierge Mère. Et c'est encore ce même lait que la dernière partie nous fait entrevoir dans la petite Hostie, que les Anges contemplent et qui fait la nourriture des vrais enfants de Dieu.
Version chantée de cette poésie avec paroles affichées sur l'image :
Version musicale avec les paroles pour accompagner les chanteurs :
Paroles intégrales de la poésie :
Un vers souligné est un vers modifié par Mère Agnès de Jésus,
utilisé de préférence à l'original de Thérèse (placé ensuite entre crochets)
pour une meilleure adaptation au rythme de la mélodie (temps forts, notes longues...).
utilisé de préférence à l'original de Thérèse (placé ensuite entre crochets)
pour une meilleure adaptation au rythme de la mélodie (temps forts, notes longues...).
1
Mon Doux Jésus, sur le sein de ta Mère
Tu m'apparais, tout rayonnant d'Amour.
L'Amour, voilà l'ineffable mystère
Qui t'exila du Céleste Séjour...
Ah ! laisse-moi me cacher sous le voile
Qui te dérobe à tout regard mortel,
Et près de toi, ô Matinale Etoile !
Mon âme trouve un avant-goût du Ciel.
[Je trouverai un avant-goût du Ciel].
2
Dès le réveil d'une nouvelle aurore,
Quand du soleil on voit les premiers feux,
La tendre fleur qui commence d'éclore
Attend d'en haut un baume précieux :
C'est du matin la rosée bienfaisante,
Toute remplie d'une douce fraîcheur,
Qui, produisant une sève abondante,
Du frais bouton fait entrouvrir la fleur.
3
C'est toi, Jésus, la Fleur à peine éclose,
Je te contemple à ton premier réveil ;
C'est toi, Jésus, la ravissante Rose,
Le frais bouton, gracieux et vermeil.
Les bras si purs de ta Mère chérie
Forment pour toi berceau, trône royal.
Ton doux soleil, c'est le sein de Marie,
Et ta Rosée, c'est le Lait Virginal !...
4
Mon Bien-Aimé, mon divin petit Frère,
Dans ton regard je vois tout l'avenir :
Bientôt pour moi tu quitteras ta Mère ;
Déjà l'Amour te presse de souffrir !
Mais sur la croix, ô Fleur Epanouie !
Je reconnais ton parfum matinal ;
Je reconnais la Rosée de Marie :
Ton sang divin, c'est le Lait Virginal !...
5
Cette Rosée se cache au sanctuaire,
L'ange des Cieux la contemple ravi ;
Offrant à Dieu sa sublime prière,
Comme Saint Jean, il redit : « Le Voici ! »
Oui, le voici, ce Verbe fait Hostie,
Prêtre éternel, Agneau sacerdotal !
Le Fils de Dieu, c'est le Fils de Marie...
Le Pain de l'Ange est le Lait Virginal !
6
Le séraphin se nourrit de la gloire,
Au Paradis son bonheur est parfait ;
Moi, faible enfant, je ne vois au ciboire
Que la couleur, la figure du Lait.
Mais c'est le Lait qui convient à l'enfance,
Et de Jésus l'Amour est sans égal...
O tendre Amour ! Insondable puissance !
Ma blanche Hostie, c'est le Lait Virginal !...
Mon Doux Jésus, sur le sein de ta Mère
Tu m'apparais, tout rayonnant d'Amour.
L'Amour, voilà l'ineffable mystère
Qui t'exila du Céleste Séjour...
Ah ! laisse-moi me cacher sous le voile
Qui te dérobe à tout regard mortel,
Et près de toi, ô Matinale Etoile !
Mon âme trouve un avant-goût du Ciel.
[Je trouverai un avant-goût du Ciel].
2
Dès le réveil d'une nouvelle aurore,
Quand du soleil on voit les premiers feux,
La tendre fleur qui commence d'éclore
Attend d'en haut un baume précieux :
C'est du matin la rosée bienfaisante,
Toute remplie d'une douce fraîcheur,
Qui, produisant une sève abondante,
Du frais bouton fait entrouvrir la fleur.
3
C'est toi, Jésus, la Fleur à peine éclose,
Je te contemple à ton premier réveil ;
C'est toi, Jésus, la ravissante Rose,
Le frais bouton, gracieux et vermeil.
Les bras si purs de ta Mère chérie
Forment pour toi berceau, trône royal.
Ton doux soleil, c'est le sein de Marie,
Et ta Rosée, c'est le Lait Virginal !...
4
Mon Bien-Aimé, mon divin petit Frère,
Dans ton regard je vois tout l'avenir :
Bientôt pour moi tu quitteras ta Mère ;
Déjà l'Amour te presse de souffrir !
Mais sur la croix, ô Fleur Epanouie !
Je reconnais ton parfum matinal ;
Je reconnais la Rosée de Marie :
Ton sang divin, c'est le Lait Virginal !...
5
Cette Rosée se cache au sanctuaire,
L'ange des Cieux la contemple ravi ;
Offrant à Dieu sa sublime prière,
Comme Saint Jean, il redit : « Le Voici ! »
Oui, le voici, ce Verbe fait Hostie,
Prêtre éternel, Agneau sacerdotal !
Le Fils de Dieu, c'est le Fils de Marie...
Le Pain de l'Ange est le Lait Virginal !
6
Le séraphin se nourrit de la gloire,
Au Paradis son bonheur est parfait ;
Moi, faible enfant, je ne vois au ciboire
Que la couleur, la figure du Lait.
Mais c'est le Lait qui convient à l'enfance,
Et de Jésus l'Amour est sans égal...
O tendre Amour ! Insondable puissance !
Ma blanche Hostie, c'est le Lait Virginal !...